Mardi 14 mai 2013 à 0:11

 Un article par an, bonne perf ! 

Encore ce sentiment (cette fois-ci prolongé) de ne plus savoir écrire, de n'avoir à dire qu'un amas de banalités molles et sans vie ! J'en ai pourtant des choses à dire du haut de mon mètre soixante-neuf ! Mais écrire c'est prendre le risque d'être lue, c'est  oser révéler le doute qui préside à mes humeurs noires et... pire, écrire c'est révéler une certaine forme de vérité qu'il ne m'est pas aisé d'avouer à moi-même (classique me direz-vous !)

Alors pourquoi jouer à mettre en péril la stabilité pour une chimère qui ne prendre jamais forme, sinon littérairement (on verra quand on aura du temps...!) ? C'est peut-être ici, finalement, que réside la sagesse, au creux du masque que l'expérience nous force à prendre et qui nous évite (hors moments d'hystérie) la manifestation de tempêtes destructrices et hostiles issues du passé,  à l'endroit même où l'on a trouvé un abri, un amour s'incarnant sentimentalement, sexuellement dans une personne qui nous a ouvert son univers tout aussi facilement que ses bras. 

Il me deviendra certainement plus facile d'écrire à l'avenir (proche ou lointain, allons savoir) au bord de la corde raide, entre intelligibilité et hermétisme... pour exprimer les mensonges qu'il serait pourtant fou de mettre au jour mais qui ont ce besoin presque sadique d'être vomis. 

Dimanche 3 juillet 2011 à 1:52

"J'aurais préféré ignorer ta présence. Ignorer avoir été si proche de toi, ignorer crever de ton absence alors que tu n'étais qu'à deux pas. Regretter de ne pas t'avoir dit au revoir et de n'avoir pu, une fois encore, reculer l'échéance de l'adieu. C'est parce que tu laisses un vide, de l'amertume et un jeu incomplet que j'ai plongé.

 

A présent, je me noie dans une colère aussi factice que nos discussions de fortune dans lesquelles, tes rires, ponctués de regards bienveillants comme autant de pièges, m'écrasaient, me tombaient dessus, m'étouffaient. Car j'ai suffoqué en cherchant à t'atteindre. Tu m'as privé de mon air, toi maudite, en partant. En me laissant derrière toi avec une mine satisfaite.

 

Que me reste-t-il aujourd'hui de nous si ce ne sont tes mots ? Tes paroles vaines, tes regards complices que je pouvais seul comprendre dans cette masse informe qui n'a jamais su te reconnaître. Et lorsque tu as compris que je te voyais, que je ne voyais que toi, à l'exclusion de toute autre, qu'as-tu fais de ce regard posé sur toi ? Tu t'en es vite accommodée, cruelle. Tu en as souri."

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